de Villers, peintre du bonheur

Double exposition du peintre octogénaire Thierry de Villers … un événement qui vaut réellement le détour.  En pays hennuyer, la démarche picturale de ce vieux routier des formes et des couleurs se déploie. Elle conjugue une rétrospective bien orchestrée et la présentation de créations plus récentes de cet artiste dont la ferveur discrète demeure bien chevillée au cœur et à l’esprit.  […]
Son abstraction se nourrit d’air libre et fuit toute pesanteur terrienne.  Toujours le ciel est sous-jacent dans ses temperas, dans ses aquarelles à la clarté tamisée.  Les couleurs posées progressivement sur le support sont nimbées par un prisme de transparence qui invente une sorte de kaléidoscope tendre mais jamais fade.  De Villers est un peintre du bonheur comme Matisse.

Jo DUSTIN
LE SOIR, 29/09/1998

de Villers : Le bonheur de peindre

Une rétrospective à Thuin, les dernières peintures à Montigny-le-Tilleul : passionnant, solide, merveilleux !
Car cet artiste a la peinture chevillée au corps.  Avec lui, pas d’anecdote qui tienne.  
Ce qu’il peint, c’est l’infinie et bouleversante harmonie entre les formes et les couleurs, ces formes et ces couleurs qui nous enveloppent et nous concernent, pourvu que nous ayons l’œil ouvert, non pas sur l’extériorité du monde mais bien sur cet au-delà du visible qui est la nature même des choses et de l’être.
S’il a peint à l’huile, de Villers a davantage lié connivence avec l’aquarelle et la tempera, ces peintures à l’eau qui lui permettent de privilégier les fluidités, les résonances subtiles d’une âme enchantée par ce qui vibre.  Sans renoncer jamais à structurer ses toiles, les architecturer si l’on veut, c’est à la liberté du coup de pinceau que de Villers accorde ses préférences marquées.      

Roger Pierre TURINE
LA LIBRE BELGIQUE, 2/10/1998